
Fernando Hernández Holgado, Domingo Fernandez et Jordi Guixé
Même si depuis quelques années un important travail a été réalisé par les historiens, souvent les historiennes, les chercheurs, voire les romanciers qui sont nombreux à avoir intégré dans leurs fictions des éléments historiques pour en faire la toile de fond de leur récits, force est de constater que la violence politique exercée contre les femmes pendant la guerre et durant toute la durée du franquisme a été trop longtemps oubliée ou reléguée au second plan et dans tous les cas bien moins prise en compte que celle subie par les hommes.
La moindre participation des femmes dans la guerre ou dans les maquis
Depuis, surtout les années 2000, de nombreuses publications sur le thème ont vu le jour et des colloques, congrès ou conférences, ont été organisés. Il faut mettre en exergue le travail de 2 pionnières (membres du PCE ou de la JSU) victimes elles même de cette répression et qui sont parmi les premières à raconter les conditions de vie… et de mort dans les prisons de femmes.
Tomasa Cuevas qui à recueilli dans « Cárcel de mujeres » (1939-1945) en1985) les témoignages de nombreuses femmes qui avaient été incarcérées avec elle, et Juana Doña 20 ans de prison après avoir été condamnée à mort et qui a écrit en 1978 « Desde la noche y la niebla (mujeres en las cárceles franquistas) ».
Nous aurons ensuite demain, deux interventions présentées par notre association:
La première tentera de présenter succinctement un aperçu de cette spécificité des violences faites aux femmes, en dehors de la prison elle-même, en amont de celle-ci, dans les villes ou villages conquis par les troupes fascistes au fur et à mesure de leur avancée, soit après l’incarcération.
La seconde, également à notre charge, dressera un panorama du formidable bond en arrière imposé aux femmes dans leur vie quotidienne pendant la dictature et dont la phalange et l’église ont été « le bras armé ».
Nous vous proposerons à la suite une petite collation dans la salle du haut avant de redescendre pour la dernière intervention.
Nous comptions sur la présence de l’historienne Dolors Marín pour nous parler de la lutte des femmes, dont elle est spécialiste, durant toute cette période et terminer ainsi sur une note plus positive et combative. Hélas Dolors, victime d’un accident qui lui interdit de se déplacer, a dû renoncer à son voyage depuis Mallorca. Elle nous à fait parvenir toutefois son écrit que nous lirons.
Pour illustrer ce dernier thème nous projetterons un court-métrage d’Amanda Castro, « A golpe de tacón » qui retrace le combat de femmes dans la « cuenca minera » le bassin minier des asturies pendant les années 60.
Enfin un petit récital du groupe « Les croques notes » clôturera ces journées.